Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCORMACK, invoque quatre éléments motivant la décision du département d'Etat en date du 15 mai 2006 d'inscrire le Venezuela sur la liste des Etats qui ne coopèrent pas de manière satisfaisante avec les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme -- en revanche, parce que les estimations de la coopération et du parrainage sont déconnectées, le Venezuela n'est pas inscrit sur celle des Etats parrains du terrorisme --, décision qui interdit dorénavant aux fabricants américains de vendre des armes au Venezuela de même que le transfert de technologies militaires américaines au(Sean McCORMACK, Daily Press Briefing, 16 mai 2006). Le gouvernement vénézuélien:
- partage de plus en plus son renseignement avec les organes du renseignement iraniens et cubains
- échoue à empêcher sur son territoire non seulement le déplacement de "certains individus" mais encore les trafic d'armes
- entretient des liens avec les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et l'ELN (Armée de Libération Nationale)
En vertu de cette décision, les Etats-Unis interdisent à leurs fabricants de vendre des équipements militaires au Venezuela (33,9 millions de dollars en 2005) et aux clients tiers de vendre tout système d'armes contenant des technologies militaires américaines.
M. McCORMACK précise que les frictions entre les Etats-Unis et le Venezuela résultent non de l'inclination politique de son gouvernement (les Etats-Unis coopèrent a contrario avec les gouvernements dits de gauche du Brésil et du Chili) mais de ses "nombreuses actions" tendant à "saper les institutions démocratiques", lesquelles l'isolent d'ailleurs sur la scène diplomatique latino-américaine.
Le Venezuela réagit en annonçant qu'il envisage par conséquent de vendre sa flotte d'avions F-16, éventuellement à l'Iran.