Le président George W. BUSH reçoit Minni Arcua MINNAWI, commandant du principal et seul groupe rebelle (le Mouvement de Libération Soudanais -- MLS) de la province soudanaise du Darfour a avoir signé l'accord de paix du 5 mai 2006 avec le gouvernement de Khartoum.
Afin de mettre un terme à ce que les Etats-Unis qualifient de "génocide" dans la province du Darfour, M. BUSH souhaite:
- élargir le soutien des différents groupes rebelles à l'accord de paix (le commandant du Mouvement pour la Justice et l'Egalité, Khalil IBRAHIM, refuse toujours de le signer tandis qu'Abdulwahid ELNUR nie le commandement du MLS à M. MINNAWI)
- faciliter sa mise en oeuvre
- et garantir la sécurité des populations civiles en deux temps:
- dans un premier temps, l'OTAN appuierait la mission de maintien de la paix conduite par 7 200 militaires des Etats membres de l'Union Africaine -- UA (soutien pour la planification, la logistique et le renseignement opérationnel)
- dans un second temps, l'ONU conduirait une opération de maintien de la paix (OMP) principalement composée de forces de l'UA auxquelles serait adjointe une force onusienne mobile
Le secrétaire d'Etat Condoleezza RICE a demandé dès le 9 mai 2006 au secrétaire général des Nations Unies, Kofi ANNAN, d'accélérer le processus de déploiement d'une OMP de l'ONU.
En vertu de l'accord de paix du 5 mai et en contrepartie de l'engagement du groupe rebelle de M. MINNAWI de désarmer, le gouvernement du Soudan s'engage à:
- désarmer la milice des Janjawid d'ici le 15 octobre 2006
- sanctionner les violateurs du cessez-le-feu conclu en avril 2004
- nommer M. MINNAWI à la tête d'une Autorité du Darfour autonome
- intégrer 4 000 rebelles du Darfour dans l'armée et 1 000 dans la police
- et répartir de manière plus égalitaire le pouvoir politique et les richesses
Avant le 5 mai, M. BUSH avait adressé à chacun des protagonistes une lettre dans laquelle il garantissait plusieurs mesures incitatives, offrant au président soudanais Omar Hassan BASHIR d'améliorer les relations bilatérales américano-soudanaises, assurant aux commandants des groupes rebelles l'intégration de leurs combattants au sein des forces de sécurité nationales.
Cet accord de paix a été largement inspiré de celui qui mît un terme au conflit civil dans le sud-Soudan en 2005 et qui prévoyait:
- la nomination du commandant du principal groupe rebelle aux postes de président de la province du sud-Soudan et de vice-président du Soudan
- l'organisation d'un referendum d'autodétermination de et dans la province d'ici 2011