Souhaité par le département d'Etat depuis le 9 juin 2006 afin d'arrêter la position de la communauté internationale, puis coordonner les politiques des participants (outre les Etats-Unis et la Norvège qui co-président, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie -- François Fall --, l'Union européenne, la Suède, le Royaume-Uni, la Tanzanie et des représentants de l'Union Africaine), sur le soutien que les Nations Unies ont jusqu'à présent apporté au gouvernement fédéral intérimaire basé à Baidoa (280 km au nord-ouest de Mogadiscio), en vue notamment d'empêcher la sanctuarisation du terrorisme transnational dans le pays, le Groupe de Contact sur la Somalie réuni à New York conclut que le gouvernement fédéral intérimaire doit amorcer des négociations avec l'UTI et bénéficier d'un soutien économique et politique accru et coordonné en provenance de la communauté internationale.
L'initiative américaine avait suivi de quatre jours la prise de la capitale (Mogadiscio) par la milice islamiste de l'Union des Tribunaux Islamiques (UTI, créée en 1994) après quatre mois de combats rapprochés contre les "ennemis de l'Islam" qu'incarne l'Alliance pour la Restauration de la Paix et Contre la Terreur (ARPCT).
Si l'assistante du secrétaire d'Etat pour les Affaires africaines, Jendayi E. FRAZER, reconnaît à l'issue de la réunion que la relation informelle entre les Etats-Unis et la direction de l'UTI (notamment son président, le cheik Sharif AHMED) évolue de manière "encourageante" (après une première lettre de M. AHMED appelant une "relation amicale", celui-ci affirme dans une seconde que l'UTI déniera aux terroristes la mise en place d'un sanctuaire en Somalie en général et à Mogadiscio en particulier), le secrétaire général des Nations Unies, Kofi ANNAN, réprouve expressément le soutien financier apporté depuis 2002 par les Etats-Unis aux "seigneurs de la guerre" de l'ARPCT.