politique étrangère américaine

Operation Iraqi Freedom

Les explosions de neuf engins explosifs tuent 37 personnes et en blessent 60 dans l'agglomération de Bagdad:

1. deux individus actionnent leur véhicule explosif sur l'entrée civile de l'aéroport international de Bagdad, tuant 14 civils irakiens
2. un individu actionne son véhicule explosif à un barrage le long de la route reliant la capitale à l'aéroport, tuant cinq soldats irakiens
3. les explosions de sept autres engins dans Bagdad tuent 16 civils irakiens
4. l'explosion d'un engin explosif improvisé tue deux soldats américains dans l'est de Bagdad

Hors de Bagdad, l'explosion d'un engin explosif improvisé tue trois gardes-du-corps du ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar ZEBARI.

Operation Iraqi Freedom

A l'issue d'une rencontre avec d'anciens secrétaires d'Etat et à la Défense, le président George W. BUSH estime que le phénomène des milices demeure le principal obstacle à la réalisation des objectifs américains sur le théâtre d'opérations irakien -- une démocratie viable capable de se défendre qui soit une alliée dans la guerre contre la terreur et un modèle politique pour la région (George W. BUSH, President Bush Meets with Former Secretaries of State and Former Secretaries of Defense, Washington, D.C., 12 mai 2006).

D'autant plus confiant dans les perspectives de succès des Etats-Unis que le premier gouvernement souverain permanent de la République d'Irak est en cours de formation, M. BUSH identifie trois hypothèses d'échec:

1. la dégradation de la volonté de lutte
2. la perte de la "foi" dans les valeurs en jeu défendues
3. et les inflexions permanentes de la tactique sur le terrain

Operation Iraqi Freedom

Si la situation politico-militaire sur l'"actuel front dans la guerre contre la terreur" qu'est l'Irak s'améliore (formation du premier gouvernement souverain permanent d'union nationale, les forces de sécurité irakiennes comptent désormais 254 000 militaires et policiers, les 58 bataillons de l'armée et les 75 bataillons des forces de sécurité planifient et exécutent un nombre croissant d'opérations), le secrétaire à la Défense Donald H. RUMSFELD demande au Congrès de voter les requêtes budgétaires supplémentaires présentées par le président George W. BUSH en vue de financer les opérations en cours de la GWOT (Donald H. RUMSFELD, Edmund GIAMBASTIANI, DoD News Briefing with Secretary Rumsfeld and Adm. Giambastiani from the Pentagon, 9 mai 2006).

M. RUMSFELD souligne pour cela que si le radicalisme terroriste inscrit prioritairement le théâtre d'opérations irakien à son agenda, il n'y réduit pas la GWOT mais nourrit au contraire des ambitions globales que conforterait une défaite dans le cadre de l'Opération Iraqi Freedom.

Operation Iraqi Freedom

Le porte-parole du département de la Défense annonce que 3 500 militaires américains stationnés en Allemagne ne seront finalement pas déployés sur le théâtre d'opérations irakien en juin 2006 comme la planification le prévoyait.

Il précise que cette modification ne préfigure pas de réductions massives des effectifs militaires américains mobilisés dans le cadre de l'Opération Iraqi Freedom.

Operation Iraqi Freedom

Deux attentats au moyen de véhicules piégés et un attentat suicide tuent 30 personnes et en blessent 52 à Bagdad et Karbalâ:

1. l'explosion d'un véhicule piégé tue 21 personnes et en blesse 52 à Karbalâ
2. un attentat suicide tue huit personnes tandis que l'explosion d'un véhicule piégé en tue une à Bagdad

Operation Iraqi Freedom

A l'occasion d'une interview sur la chaîne de télévision al-Hurra, le président irakien d'origine kurde sunnite, Jalal TALABANI, déclare que les buts de guerre des groupes insurgés arabes sunnites avec lesquels il a entamé des pourparlers ont évolué dans le sens d'une responsabilité favorable à un "processus politique pacifique".

Négociant avec plusieurs groupes insurgés pour qu'ils cessent leur campagne politique armée et intègrent le jeu politique irakien, M. TALABANI précise que la menace perçue par ses interlocuteurs n'est pas le contingent de la Multinational Force -- Iraq mais plutôt ce qu'ils qualifient de "menace iranienne", en d'autres termes la communauté arabe chiite traditionnellement perçue au sein de la communauté musulmane telle une cinquième colonne réputée dirigée par la théocratie iranienne.

A condition que le processus de formation d'un gouvernement souverain permanent d'union nationale aboutisse à un cabinet véritablement représentatif du "spectre de la population irakienne", M. TALIBANI estime alors que la problématique terroriste pourrait être résolue d'ici un an.

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S'il avertit de manière réaliste des difficultés qui restent à venir, le président George W. BUSH considère que la formation du nouveau gouvernement souverain permanent et d'union nationale de la République d'Irak est un moment décisif tout à la fois pour (George W. BUSH, President Discusses Recent Visit to Iraq by Secretary of State Rice and Defense Secretary Rumsfeld, The Rose Garden, 1er mai 2006):

1. les Irakiens, auxquels elle promet un "nouveau commencement" ou "tournant"
2. les Américains, pour les quels elle est synonyme d''"opportunité stratégique"
3. le partenariat bilatéral américano-irakien, dont elle ouvre un "nouveau chapitre"
4. la région tant la démocratisation de l'Irak est réputée amorcer la libéralisation du Moyen-Orient

Operation Iraqi Freedom

Le président irakien d'origine kurde sunnite, Jalal TALABANI, déclare qu'en compagnie de responsables américains il a récemment entamé des pourparlers avec sept groupes insurgés arabes sunnites pour qu'ils cessent leur campagne politique armée et intègrent le jeu politique irakien.

Ni "saddamistes" (noyau dur des loyalistes de l'ancien régime baasiste qui doivent être marginalisés, les saddamistes cherchent à se réapproprier le pouvoir et à restaurer l'ancien régime) ni "terroristes" (individus appartenant à -- ou se réclamant de -- al-Qaida qui doivent être réduits, les terroristes cherchent à créer en Irak un califat qui serve de pas de tir à l'instauration d'un califat panislamique), les interlocuteurs insurgés -- que le processus de politisation de la contre-insurrection a précisément pour objet de séparer des précédents -- sont les "rejectionnistes" (individus lésés par l'intervention américaine en Irak qui doivent être engagés, les rejectionnistes cherchent à renforcer la puissance de négociation de la communauté arabe sunnite).

Des négociations similaires entre autorités politiques irakiennes (appuyées par l'ambassadeur américain en Irak Zalmay KHALILZAD) et groupes insurgés rejectionnistes avaient favorisé l'observation d'une trêve informelle dans les gouvernorats à majorité arabe sunnite lors des élections du 15 décembre 2005, permettant la participation de cette communauté au scrutin.

Operation Iraqi Freedom

Les pertes humaines américaines du mois d'avril 2006 dans le cadre de l'OIF s'élèvent à 72 militaires tués (31 en mars 2006, voir graphique 1), ce qui porte leur cumul depuis mars 2003 à 2 400 militaires américains (graphique 2) et élève sur 38 mois la moyenne des pertes humaines mensuelles à 63,1 . Les Improvised Explosive Devices (IEDs) causent 42 des 72 décès (58,3%, voir graphique 3) en avril 2006, ce qui porte le cumul des soldats américains tués par IEDs depuis mars 2003 à 785 (32,7% du total). Le nombre cumulé des blessés depuis mars 2003 s'élève à 17 469.

Les quatre provinces sunnites d'Anbar, de Bagdad, de Salahaddin et de Nineveh restent les plus létales (42% de la population mais 78,2% des pertes militaires américaines; 35,3% des pertes militaires américaines pour la seule province d'Anbar; graphique 4).

Le groupe indépendant Iraq Body Count estime qu'entre 34 512 et 38 661 civils irakiens ont été tués depuis le déclenchement de l'OIF en mars 2003.

Les pertes humaines américaines de mars 2006 dans le cadre de l'OEF s'élèvent à 5 militaires tués (12 en mars 2006), ce qui porte leur cumul à 285 depuis octobre 2001, tandis que le nombre des blessés est de X, ce qui élève leur cumul à 711 depuis octobre 2001.

(Source: Iraq Coalition Casualties)

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S'il la qualifie à nouveau d'"étape importante sur la voie de la démocratie" lors de son allocution radiodiffusée hebdomadaire, le président George W. BUSH souligne que la formation d'un gouvernement d'union national irakien (22 avril 2006) ouvre "un nouveau chapitre de l'engagement de l'Amérique" sur le théâtre irakien (George W. BUSH, President's Radio Address, 29 avril 2006).

"Impressionné" avec les secrétaires d'Etat (Condoleezza RICE) et à la Défense (Donald H. RUMSFELD) par la détermination et le courage de la nouvelle direction politique à maintenir l'unité représentative de la République d'Irak, M. BUSH n'en relève pas moins trois défis à venir:

1. la montée en puissance des forces de sécurité irakienne (armée et police)
2. la reconstruction des infrastructures socioéconomiques ainsi que la revitalisation de l'économie
3. et la répartition équitable des richesses

Pour cela, tandis que les forces armées de la Multinational Force -- Iraq (MNF-I) se désengageront à mesure des progrès réalisés vers l'objectif d'"une démocratie qui se gouverne, se défend et se perpétue seule", les Etats-Unis et leurs partenaires continueront de soutenir le gouvernement et le peuple irakiens (quel que soit le résultat des élections américaines de mi-mandat en novembre 2006).

La récente campagne médiatique des organisations al-Qaida (Oussama BEN LADEN le 23 avril puis Ayman AL-ZAWAHIRI le 29 avril 2006) et al-Qaida en Mésopotamie (Abou Moussab AL-ZARKAOUI le 25 avril 2006) reflète selon M. BUSH la prise de conscience chez les terroristes de ce que la consolidation démocratique irakienne contrarie leurs objectifs à un double niveau:

1. au niveau opératif, elle contrarie l'établissement d'un califat en Irak qui serve à la fois de sanctuaire et de pas de tir pour le terrorisme transnational
2. au niveau idéologico-politique, elle contrarie l'enracinement d'une idéologie mobilisatrice "haineuse" en promouvant les bénéfices de la démocratie et de la liberté au sein de la région