Confirmant le quotidien nippon Yomiuri Shimbun en date du 26 juin 2006, l'administration du président George W. BUSH informe le gouvernement japonais de son intention de déployer dès août 2006 trois batteries de missiles sol-air intercepteurs Patriot Advanced Capability 3 (PAC-3) sur la base aérienne de Kadena dans le sud de l'archipel sur l'île d'Okinawa -- soit entre 384 missiles (une batterie comprend généralement huit lanceurs comptant chacun 16 missiles). Ce système de défense anti-missile balistique en phase finale devrait être pleinement opérationnel à partir de mars 2007.
L'annonce du gouvernement américain intervient:
- trois mois après la signature d'un accord bilatéral de principe sur le déploiement d'un tel système d'interception
- un mois après la signature par l'ambassadeur américain au Japon (Thomas SCHIEFFER) et le ministre japonais des Affaires étrangères (Taro ASO) d'un accord de coopération renforcée en matière de défense anti-missile balistique (23 juin 2006)
- un mois après l'affirmation du directeur de l'Agence de Défense anti-Missile (MDA pour Missile Defense Agency), le lieutenant général de l'U.S. Air Force Henry A. OBERING III, en date du 23 juin, selon laquelle -- si le président l'enjoignait -- les intercepteurs réussiraient certainement à "frapper et détruire" un missile balistique intercontinental nord-coréen, affirmation consécutive à la 7ème interception réussie (sur huit) d'un missile à moyenne portée par un missile intercepteur Standard Missile-3 (SM-3) tiré de l'USS Shiloh
- et deux semaines après une série de lancements sans avertissement par le régime nord-coréen de sept missiles couvrant le spectre des portées (courte avec trois missiles Scud d'une portée de 300 à 500 km puis longue avec un missile Taepodong-2 d'une portée de 3 500 à 4 300 km et enfin intermédiaire avec trois missiles Rodong d'une portée de 1 000 à 1 400 km) le 4 juillet