politique étrangère américaine

Iran | crise nucléaire

Le président George W. BUSH se félicite de la résolution "forte" votée par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) qui exige du gouvernement iranien qu'il suspende -- d'ici le 31 août 2006 et sous le contrôle de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) -- "toutes ses activités liées à l'enrichissement [d'uranium] et au retraitement [des déchets nucléaires], y compris la recherche-développement" (George W. BUSH, President Bush Tours Port of Miami, Miami, Floride, 31 juillet 2006). Votée par 14 voix contre une (Qatar) sur le fondement juridique de l'article 40 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies (autorisant le recours à la force armée au titre de la force exécutoire), la résolution 1596 reflète selon M. BUSH la volonté de la communauté internationale d'interdire à l'Iran l'acquisition du savoir-faire nucléaire -- a fortiori celle d'une arme nucléaire; le président remercie à ce titre les "partenaires" des Etats-Unis.

A la suite de cette résolution démontrant "la gravité de la situation et la détermination du Conseil", le porte-parole du département d'Etat, Sean McCORMACK, formule le voeu que l'Iran prenne la "décision stratégique" de coopérer en renouant le fil de la négociation (Sean McCORMACK, UN Security Council Resolution on Iran, 31 juillet 2006). Le secrétaire d'Etat Condoleezza RICE souligne que la "porte de la diplomatie" reste ouverte (Condoleezza RICE, Briefing En Route Washington, DC, 31 juillet 2006).

Parce que le gouvernement iranien a échoué à amorcer les négociations -- envoyant au mieux des signaux équivoques et prétendant ne répondre que le 22 août à l'offre d'un paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne) puis approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie ("P-5+1": cinq membres permanents + l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) avant d'être présenté au gouvernement iranien par le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier SOLANA, le 6  juin 2006 --, la communauté internationale (y compris les puissances chinoise et russe initialement réticentes) exige désormais du réfractaire la suspension de ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires en le plaçant devant une alternative:

1. l'amorce de négociations puis le retrait du dossier du CSNU en cas de mise en conformité
2. ou bien l'imposition de mesures coercitives sur le fondement du chapitre VII de la Charte

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire par un consortium international
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Au cours de sa rencontre du 11 juillet avec M. SOLANA, le négociateur en chef iranien sur le programme nucléaire litigieux de la République Islamique d'Iran, Ali LARIJANI, était réputé articuler la réponse du gouvernement iranien au paquet de mesures incitatives et dissuasives formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin par M. SOLANA. Cette troisième rencontre entre les deux hommes s'est avérée infructueuse.

Le 12 juillet 2006, le groupe "P-5+1" (cinq membres permanents du CSNU plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) a exprimé sa "profonde déception" faute d'indice de la volonté du gouvernement iranien de négocier (l'Iran refuse de suspendre préalablement ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires) et a annoncé n'avoir "d'autre choix" que de renvoyer le dossier litigieux devant le CSNU (Philippe DOUSTE-BLAZY, P-5+1 Statement: Negotiations With Iran, Paris, France, 12 juillet 2006).

Le 20 juillet, le Conseil Suprême pour la Sécurité Nationale iranien a promis que le gouvernement iranien répondrait formellement le 22 août 2006 au paquet de mesures incitatives et dissuasives tout en avertissant que l'imposition de sanctions par le CSNU aboutirait à une révision de la politique nucléaire de la République Islamique d'Iran.

Le CSNU est compétent sur le dossier du nucléaire iranien depuis février 2006:

1. 6 février 2006: le CSNU est saisi du dossier nucléaire iranien par une résolution votée par les 30 membres du conseil des gouverneurs de l'AIEA
2. 2 mars: le CSNU adopte (unanimité) une déclaration présidentielle demandant à l'Iran de se conformer aux résolutions antérieures de l'AIEA relatives à la vérification du caractère exclusivement civil de son programme nucléaire
3. 2 avril: le rapport demandé par le CSNU au directeur de l'AIEA (Mohamed EL BARADEI) confirme que l'Iran continue d'enrichir de l'uranium sans pour autant apporter la preuve du caractère strictement civil de son programme nucléaire
4. 28 juin: le secrétaire général des Nations Unies, Kofi ANNAN, exhorte le gouvernement iranien à accepter le paquet de mesures qui lui a été formellement présenté le 6 juin par le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Javier SOLANA

Si la nouvelle résolution du CSNU en date du 31 juillet est le produit d'un consensus ad hoc entre ses membres, la convergence stratégique pourrait s'effacer devant les divergences tactiques (liées d'abord aux délais impartis au gouvernement iranien pour répondre, ensuite aux modalités des éventuelles sanctions) entre d'un côté les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne et, de l'autre, la Chine et la Russie -- deux membres permanents dotés du droit de veto.

Iran | crise nucléaire

S'il promet que le gouvernement iranien répondra formellement le 22 août 2006 au paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 puis approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie avant d'être présenté au gouvernement iranien par Javier SOLANA, le Conseil Suprême pour la Sécurité Nationale iranien avertit que l'imposition de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) aboutirait à une révision de la politique nucléaire de la République Islamique d'Iran.

Au lendemain de la troisième rencontre infructueuse entre le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commun (Javier SOLANA) et le négociateur en chef iranien sur le programme nucléaire litigieux de la République Islamique d'Iran (Ali LARIJANI), le groupe "P-5+1" (cinq membres permanents du CSNU plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) a exprimé le 12 juillet 2006 sa "profonde déception" faute d'indice de la volonté du gouvernement iranien de négocier (l'Iran refuse de suspendre préalablement ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires) et a annoncé n'avoir "d'autre choix" que de renvoyer le dossier litigieux devant le CSNU (Philippe DOUSTE-BLAZY, P-5+1 Statement: Negotiations With Iran, Paris, France, 12 juillet 2006).

Parce que le gouvernement iranien a échoué à amorcer les négociations -- envoyant au mieux des signaux équivoques et prétendant ne répondre que le 22 août à l'offre du 6 juin 2006 --, le groupe P-5+1 (y compris les puissances chinoise et russe initialement réticentes) projette de voter une résolution du CSNU (option contraignante) exigeant du réfractaire la suspension de ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires; cette résolution débouchera sur une alternative:

1. l'amorce de négociations puis le retrait du dossier du CSNU en cas de mise en conformité de la part de l'Iran
2. ou bien l'imposition de mesures sur le fondement de l'article 41 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies (lequel autorise l'emploi de la force afin d'exécuter la résolution)

Au cours de sa rencontre du 11 juillet avec M. SOLANA, M. LARIJANI était réputé articuler la réponse du gouvernement iranien au paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'Union européenne), approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie le 1er juin (formule "P-5+1": cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) puis formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin par M. SOLANA.

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire par un consortium international
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Si la déclaration du P-5+1 du 12 juillet est le produit d'un consensus ad hoc entre ses membres, cette convergence stratégique pourrait s'effacer devant les divergences tactiques (liées d'abord aux délais impartis au gouvernement iranien pour répondre, ensuite aux modalités des éventuelles sanctions) entre d'un côté les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne et, de l'autre, la Chine et la Russie (laquelle a pu au reste n'être motivée que par l'imminence du sommet du G-8 qu'elle organise les 15-7 juillet 2006 à Saint-Pétersbourg) -- deux membres permanents dotés du droit de veto. Si les divergences tactiques l'emportaient sur la convergence stratégique, elles infirmeraient alors le diagnostic d'une erreur de calcul de la part du président iranien Mahmoud AHMADINEJAD relativement au soutien sino-russe.

Iran | crise nucléaire

Au lendemain de la troisième rencontre infructueuse entre le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commun (Javier SOLANA) et le négociateur en chef iranien sur le programme nucléaire litigieux de la République Islamique d'Iran (Ali LARIJANI), le groupe "P-5+1" (cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies -- CSNU -- plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) exprime sa "profonde déception" faute d'indice de la volonté du gouvernement iranien de négocier (l'Iran refuse de suspendre préalablement ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires) et annonce n'avoir "d'autre choix" que de renvoyer le dossier litigieux devant le CSNU (Philippe DOUSTE-BLAZY, P-5+1 Statement: Negotiations With Iran, Paris, France, 12 juillet 2006).

Parce que le gouvernement iranien a échoué à amorcer les négociations -- envoyant au mieux des signaux équivoques et prétendant ne répondre que le 22 août à l'offre du 6 juin 2006 --, le groupe P-5+1 (y compris les puissances chinoise et russe initialement réticentes) projette désormais de voter une résolution du CSNU (option contraignante) exigeant du réfractaire la suspension de ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires; cette résolution débouchera sur une alternative:

1. l'amorce de négociations puis le retrait du dossier du CSNU en cas de mise en conformité de la part de l'Iran
2. ou bien l'imposition de mesures sur le fondement de l'article 41 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies (lequel autorise l'emploi de la force afin d'exécuter la résolution)

Au cours de sa rencontre du 11 juillet avec M. SOLANA, M. LARIJANI était réputé articuler la réponse du gouvernement iranien au paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'Union européenne), approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie le 1er juin (formule "P-5+1": cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) puis formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin par M. SOLANA.

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire par un consortium international
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Si la déclaration du P-5+1 du 12 juillet est le produit d'un consensus ad hoc entre ses membres, cette convergence stratégique pourrait s'effacer devant les divergences tactiques (liées d'abord aux délais impartis au gouvernement iranien pour répondre, ensuite aux modalités des éventuelles sanctions) entre d'un côté les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne et, de l'autre, la Chine et la Russie (laquelle a pu au reste n'être motivée que par l'imminence du sommet du G-8 qu'elle organise les 15-7 juillet 2006 à Saint-Pétersbourg) -- deux membres permanents dotés du droit de veto. Si les divergences tactiques l'emportaient sur la convergence stratégique, elles infirmeraient alors le diagnostic d'une erreur de calcul de la part du président iranien Mahmoud AHMADINEJAD relativement au soutien sino-russe.

Le sous-secrétaire d'Etat pour les Affaires politiques, R. Nicholas BURNS, se dit satisfait de la décision "significative" du groupe P-5+1 -- laquelle reflète selon lui la "déception" et la "frustration" devant l'absence de réponse "sérieuse" de la part de l'Iran -- et qualifie l'alternative devant laquelle se trouve désormais le gouvernement iranien de choix entre la "négociation" avec le groupe P-5+1 et l'"action" de la part du CSNU (R. Nicholas BURNS, Remarks After the P-5+1 Ministers Meeting on Iran, Paris, France, 12 juillet 2006).

L'ambassadeur américain auprès des Nations Unies, John R. BOLTON, déclare que le fil des discussions informelles sur le projet de résoluion est d'ores et déjà noué.

De son côté, le président iranien Mahmoud AHMADINEJAD réaffirme que les "droits inaliénables" de l'Iran à un programme nucléaire civil ne sont pas négociables et qu'aux prises avec des "circonstances injustes", le peuple iranien ne capitulera pas.

Iran | propos anti-israéliens

Lors de la conclusion d'une conférence de deux jours en Irak consacrée à la sécurité, le président iranien Mahmoud AHMADINEJAD réitère ses propos anti-israéliens en exhortant "le monde islamique et la région" à se mobiliser pour régler le "problème fondamental" qu'est l'existence du "régime sioniste" au coeur du Moyen-Orient.

Ce propos s'inscrit dans la continuité d'une rhétorique anti-israélienne et révisionniste débridée depuis octobre 2005 chez le président et certains membres du gouvernement:

• le 26 octobre 2005, au cours d'une conférence intitulée Le monde sans le sionisme, M. AHMADINEJAD préconise d'"effacer Israël de la carte" avant d'avertir toute personne reconnaissant Israël qu'elle "brûlera dans le feu de la colère des nations islamiques"
• le 8 décembre 2005, M. AHMADINEJAD considère qu'Israël nourrit dans son intérêt un "mythe de l'Holocauste" dont il remet en cause la véracité et relativement auquel il souhaite l'organisation d'une conférence (conjecturant qu'elle réviserait à la baisse le nombre des victimes de la solution finale); si l'Holocauste était confirmé, M. AHMADINEJAD demanderait alors à ses responsables allemands et autrichiens d'accueillir dorénavant l'Etat d'Israël
• le 12 février 2006, le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Hamid Resa ASEFI, déclare que le "régime sioniste" commet contre les Palestiniens des crimes "plus importants que l'Holocauste" puis dénonce le chantage qu'Israël exercerait sur les Etats européens via le transfert de culpabilité que l'Holocauste entretient

Iran | crise nucléaire

Le négociateur en chef iranien sur le dossier nucléaire, Ali LARIJANI, rencontre à Bruxelles le Haut représentant de l'Union européenne pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier SOLANA, Initialement prévu le 5 juillet, l'entretien a été repoussé sans raison officielle par la partie iranienne.

Au cours de cette rencontre, M. LARIJANI était réputé articuler la réponse du gouvernement iranien au paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'Union européenne), approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie le 1er juin (formule "P-5+1": cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) puis formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin par M. SOLANA.

En fait, la porte-parole de M. SOLANA, Cristina GALLACH, qualifie la discussion en tête-à-tête de "constructive", un "bon départ" en vue d'une "réponse substantielle" de la partie iranienne lors de la prochaine réunion prévue le 11 juillet. De son côté, M. LARIJANI estime que le dialogue a été "très fructueux" mais rejette l'idée d'une date butoir qu'il considère contre-productive.

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire par un consortium international
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Iran | crise nucléaire

Le négociateur en chef iranien sur le dossier nucléaire, Ali LARIJANI, repousse sans raison officielle au 6 juillet la rencontre prévue à Bruxelles avec Javier SOLANA, Haut représentant de l'Union européenne pour la Politique étrangère et de sécurité commune.

Au cours de cette rencontre, M. LARIJANI est réputé articuler la réponse du gouvernement iranien au paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'Union européenne), approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie le 1er juin (formule "P-5+1": cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) puis formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin par M. SOLANA.

Iran | crise nucléaire

En qualifiant d''avancement" pour la résolution diplomatique de la crise liée au programme nucléaire iranien le paquet de mesures incitatives et dissuasives élaboré par l'UE-3 puis approuvé par les Etats-Unis, la Chine et la Russie le 1er juin et enfin formellement présenté au gouvernement iranien le 6 juin, de même en assurant que son gouvernement répondra dans le délai imparti, le président iranien Mahmoud AHMADINEJAD semble amorcer la troisième phase du cycle d'une crise qu'est (après la pré-crise puis la crise et avant l'impact final) la détente.

Cinq jours après l'envoi de signaux nuancés par les décideurs et responsables iraniens, cette déclaration suit un entretien entre les présidents iranien et chinois (Hu JINTAO) en marge du sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (l'OCS regroupe la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan), sommet auquel l'Iran est invité en tant qu'observateur, et alors que l'Iran dispose d'un délai de l'ordre de semaines plutôt que de mois pour accepter ou décliner une offre similaire à celle acceptée par la Corée du nord en 1994 (vraisemblablement le sommet du G-8 qui se tient à Saint-Pétersbourg les 15-17 juillet 2006).

Tout en précisant que l'acquisition de la technologie nucléaire importe davantage que la prospection pétrolière, M. AHMADINEJAD n'en ajoute pas moins que la réponse du gouvernement iranien sera déterminée par les "intérêts du peuple de la République Islamique d'Iran" avant de souligner que l'Iran, la Chine et la Russie s'efforcent conjointement de confiner les "tendances inquisitoriales de certaines puissances".

Iran | crise nucléaire

Au cours d'une réunion à Vienne des 35 membres du Conseil des gouverneurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), l'ambassadeur américain auprès de l'agence onusienne, Gregory SCHULTE, considère que "la balle est dans le camp de l'Iran" auquel il appartient désormais de tirer avantage de la fenêtre d'"opportunités diplomatiques" ouverte par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'Union européenne) avec le soutien des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie.

Auparavant, le directeur de l'agence onusienne, Mohammed EL BARADEI, a introduit la réunion en exhortant l'Iran à coopérer davantage avec l'AIEA et en estimant que la sortie de crise passe par le dialogue et l'"arrangement mutuel".

L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar SOLTANIEH, recommande de son côté d'éviter toute déclaration "politiquement motivée" qui détériorerait un "environnement" propice à une solution diplomatique tandis que le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein ELHAM, avertit que les "droits nucléaires" de l'Iran, notamment l'enrichissement de l'uranium, ne sont pas négociables.

Iran | crise nucléaire

S'ils prétendent la veille d'une réunion des 35 membres du Conseil des gouverneurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique que l'Iran se tient prêt à négocier en nourrissant l'espoir de "discussions constructives", les décideurs et responsables iraniens envoient des signaux nuancés relativement au "paquet" de mesures incitatives (récompenses) et dissuasives (pénalités) élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'UE) puis approuvé le 1er juin par les Etats-Unis, la Chine et la Russie (formule "P-5+1": cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3) et enfin présenté le 6 juin 2006 au gouvernement iranien par le haut-représentant de l'Union européenne pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier SOLANA. L'Iran dispose d'un délai de l'ordre de semaines plutôt que de mois (vraisemblablement le sommet du G-8 qui se tient à Saint Petersbourg les 15-17 juillet 2006) pour accepter ou décliner une offre similaire à celle acceptée par la Corée du nord en 1994.

Après avoir mentionné lors d'une conférence de presse au Caire (consécutive à un entretien avec le président égyptien Hosni MOUBARAK et le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr MOUSSA, ayant vocation à les assurer de la finalité civile -- pacifique -- du programme nucléaire iranien) les "points positifs" du "paquet" (la coopération nucléaire civile, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère et l'initiative d'un dialogue sécuritaire régional), le négociateur en chef iranien, Ali LARIJANI, relève cependant des "points ambigus" et des "problèmes" (les activités d'enrichissement sur le sol iranien) tout en confirmant le rejet par l'Iran d'une suspension préalable de ses activités d'enrichissement d'uranium.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza ASEFI, rappelle de son côté que les droits de la nation iranienne -- laquelle "dispose de l'initiative" -- ne sont pas négociables avant de distinguer les points "acceptables" et ceux "inacceptables" du paquet, en passant par ceux "ambigus" ou qui méritent d'être "renforcés".

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et sur l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Iran | crise nucléaire

Accompagné à Téhéran des directeurs de cabinet des ministres allemand, français et britannique des Affaires étrangères, le haut-représentant de l'Union européenne (UE) pour la Politique européenne et de sécurité commune (PESC), Javier SOLANA, présente au gouvernement iranien le "paquet" de mesures incitatives (ou récompenses) et dissuasives (ou pénalités) élaboré par l'UE-3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne au nom de l'UE) puis approuvé le 1er juin 2006 par les Etats-Unis, la Chine et la Russie (formule "P-5 + 1": cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne en tant que membre de l'UE-3), une fois surmontées les réticences de ces deux dernières. L'Iran dispose désormais d'un délai de l'ordre de semaines plutôt que de mois (vraisemblablement le sommet du G-8 qui se tient à Saint Petersbourg les 15-17 juillet 2006) pour accepter ou décliner une offre similaire à celle acceptée par la Corée du nord en 1994.

A condition que l'Iran suspende de manière "immédiate", "complète" et "vérifiable" (Condoleezza RICE, discours du 31 mai 2006) ses activités d'enrichissement d'uranium et de traitement des déchets nucléaires, les principales mesures incitatives que contient l'offre du "P-5+1" sont (importance décroissante):

1. la participation des Etats-Unis à des discussions multilatérales avec l'Iran sur son programme nucléaire
2. des assurances en matière de technologie nucléaire civile (pacifique), notamment une coopération nucléaire civile avec les Etats-Unis, la fourniture d'un réacteur nucléaire à eau légère par l'UE et la garantie de l'approvisionnement en combustible nucléaire
3. une densification des relations commerciales et financières
4. le soutien de la candidature iranienne à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
5. et la levée des embargos partiels américains frappant certains biens à destination de l'Iran, notamment en matière aéronautique ou de systèmes d'alerte précoce des tremblements de terre

Découlant du référé immédiat devant le CSNU qui suivrait un refus iranien, les principales mesures dissuasives que contient l'offre du "P-5+1" sont:

1. un double embargo, sur l'exportation de certains biens et sur l'importation d'autres biens (matériels / technologies utiles pour l'exécution d'un programme nucléaire, armes)
2. le gel des avoirs des organisations et individus impliqués dans le programme nucléaire
3. la suspension de la coopération technique qu'assure l'Agence Internationale de l'Energie Atomique
4. le gel des contacts bilatéraux
5. l'interdiction de visas et de voyages pour les décideurs iraniens
6. et l'ajournement de la promesse faire à l'Iran d'une intégration prochaine au sein de l'OMC

Les décideurs et responsables iraniens semblent réagir plutôt positivement à l'offre présentée par M. SOLANA:

1. à l'issue de discussions "constructives", le négociateur en chef iranien Ali LARIJANI estime qu'elle contient des "avancées positives" même si quelques "ambiguïtés" doivent encore être dissipées
2. le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr MOTTAKI, s'engage lui à étudier sérieusement l'offre européenne

De leur côté, le président George W. BUSH perçoit la réaction iranienne comme une "réponse positive" en vue de la résolution diplomatique de la crise (George W. BUSH, President's Remarks to the Travel Pool at Laredo Border Patrol Sector Headquarters, Laredo, Texas, 6 juin 2006), tandis que le porte-parole du département d'Etat, Sean McCORMACK, rappelle que le "gouvernement iranien" dispose "de semaines, non de mois" pour "considérer" l'offre et choisir soit la "négociation", soit l'"isolation" (Sean McCORMACK, Daily Press Briefing, Washington, D.C., 6 juin 2006).