Au cours d'une conférence de presse conjointe avec le commandant des forces américaines et l'ambassadeur américain en Irak, respectivement le général George W. CASEY et Zalmay KHALILZAD, le premier ministre irakien Nouri Kamal AL-MALIKI annonce que le commandant de l'organisation al-Qaida en Mésopotamie, le Jordanien Abou Moussab AL-ZARKAOUI, a été tué le 7 juin 2006 par une frappe aérienne américaine menée près de Ba'qoûbah (deux avions de combat F-16 armés de bombes de 230 kg), Selon l'organigramme de l'Organisation, le commandant adjoint Abou Abelrahman AL-IRAQI devrait lui succéder pour assurer la continuité du groupe. Sept de ses collaborateurs ont aussi trouvé la mort, notamment son conseiller spirituel le cheik Abdul Rahman, dont la traque (suggérée aux services de renseignement jordanien par Ziad Khalaf AL-KERBOULY, préposé à la contrebande d'Abou Moussab AL-ZARKAOUI arrêté le 21 mai 2006 à la frontière irako-syrienne) a permis la localisation de son chef.
Le général CASEY qualifie l'événement de simple "étape d'un processus" et M. KHALILZAD de "succès important pour l'Irak". En revanche, s'il avertit que l'élimination de l'émir de l'organisation al-Qaida en Irak n'est pas synonyme de la réduction de cette dernière (le directeur de la branche média, Abou Maysarah AL-IRAQI, devrait désormais commander l'organisation), encore moins du mouvement insurgé, le président George W. BUSH se félicite de ce que "justice a été rendue au terroriste le plus recherché d'Irak" (George W. BUSH, Statement by the President on Deaht of Abu Musab al-Zarqawi, Washington, D.C., 8 juin 2006). La disparition du médiatique commandant marque pour M. BUSH tout à la fois un "revers" pour l'organisation transnationale al-Qaida, une "opportunité" pour le gouvernement irakien d'améliorer la situation sécuritaire -- partant de consolider sa légitimité -- et une "victoire" dans la "guerre globale contre la terreur".
Le fait que M. AL-MALIKI annonce peu après que les portefeuilles des ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Sécurité Nationale ont été pourvus -- respectivement par le général Abdul-Qadre Mohammed JASSIM (arabe sunnite), l'indépendant affilié à l'Alliance Irakienne Unie Jawad AL-BOLANI (arabe chiite) et le membre du parti Dawa Sherwan AL-WAILI (kurde chiite) -- et approuvé par le Conseil des Représentants accroît l'idée selon laquelle la livraison de M. AL-ZARKAOUI aurait été assurée par une communauté arabe sunnite doublement motivée -- par la récompense de 25 millions de dollars que promet le département d'Etat depuis le 1er juillet 2004 à quiconque aidera à la capture (vivant ou mort) de M. AL-ZARKAOUI et par l'impératif de sécuriser via un gage de bonne volonté ses gains politiques dans le gouvernement qui préfigure l'après-occupation.
Voir également dans la rubrique "papiers":
- un schéma de l'Organisation al-Qaida en Mésopotamie en date d'octobre 2005
- une biographie d'Abou Moussab Al-ZARKAOUI
- et un travail intitulé "La violence irakienne depuis la fin des opérations classiques de 2003: causes, fonctionnement et perspectives de l'insurrection en Irak" en date de mai 2006
Guerre et butin de guerre
© Chronique de la guerre métaphysique
François Celier (1)
Le sujet de cette chronique fait suite à mes réflexions scénaristiques antérieures de politique-fiction concernant « Les dhimmis de demain ».
L’islamisme ayant déclaré la guerre à l’Occident le 11 septembre 2001, ce dernier est amené à le combattre sur tous les fronts, à connaître la force agressive et protéiforme de ces nombreux groupes de soldats de Dieu militants et radicaux qui essaiment le monde.
Par ailleurs, les populations occidentales, déclarées infidèles (les kafirs), ne doivent pas ignorer que cette jihad islamique est également déclarée à tous les musulmans réticents à cette idéologie guerrière puisée dans le coran.
En fait, cet assaut simultané fait partie d’une stratégie globale d’intimidation et de chantages, exercé sur les pays occidentaux tout autant qu’à l’immense communauté des croyants mahométans qui forment l’Oumma (1milliard 200 millions de musulmans).
L’objectif étant d’affaiblir ces deux populations, d’une part celle de soumettre la civilisation judéo-chrétienne et d’autre part, d’entraîner une partie de l’Oumma dans la grande djihad.
Il faut savoir qu’environ dix pour cent de celle-ci représenterait 120 millions de moudjahidins réservistes dévoués aux armées islamistes.
La stratégie de ce vaste dessein militaire dirigé contre l’Occident des mécréants et le monde des musulmans lambda, passif ou pusillanime, est celui des super croyants islamistes (ce qui reflète les conflits de la fitna ou lutte intra musulmane).
Il est temps que l’ensemble de l’Occident prenne cette réalité en compte, d’oublier les périphrases diplomatiques et les langages d’esquive hypocritement biaisés.
Il est temps de parler ouvertement en termes de géostratégie militaires.
Nous sommes en guerre.
Cette attaque islamiste dite « Guerre Sainte » millésimée, qui se répète d’âge en âge, prend source et inspiration dans le Haut Moyen-Âge. Elle est puissamment réactualisée de nos jours avec l’ajout des techniques de la mort industrielle. C’est d’ailleurs l’un des sombres talents qu’il faut reconnaître aux leaders islamistes : répandre le culte de la mort comme thérapie extrême des frustrations et des haines accumulées au XXème, permettant de surcroît l’assouvissement de toutes les convoitises.
Ce talent s’exerce selon l’expérience ancestrale des razzias d’antan, réadaptées au goût du jour. Il s’agit d’appliquer quelques principes simples : commerce des armes pour tuer ; de fausses trêves pour tromper, de la drogue pour annihiler ; du terrorisme pour soumettre ; de l’engrossement des étrangères (dont les fils deviennent musulmans) pour supplanter les infidèles et, par-dessus tout, promouvoir l’art de la tromperie.
A ce propos, la Bible nous rappelle que le père du mensonge se nomme le diable.
Fanatiques tueurs au nom d’un Allah qui les dédouane, les islamistes sont d’habiles exploitants de la crédulité, de l’ignorance et de l’amollissement de leurs adversaires.
Ils usent de l’art de la ruse et du double langage, recommandé dans leur Manuel de guerre coranique.
Leurs idéologues cultivés, mais peu compétents en sciences et en technologie, savent piller le savoir faire des occidentaux. Enrichis d’une manne « sulfureuse » d’hydrocarbure, ils troquent leurs millions de barils de pétrole qui jaillissent de leurs déserts arides contre des armes conventionnelles toujours plus sophistiquées créés par leurs naïfs et avides vendeurs occidentaux. Le temps les pressant, ils s’acharnent à acquérir, quel qu’en soit le prix, des armes de destructions massives, y compris thermonucléaires.
Pillards et usurpateurs ils furent, pillards et imposteurs ils demeurent, avec l’assentiment scripturaire de leur Dieu des déserts d’Arabie et la caution de l’exemplarité du Prophète.
Etant donné le caractère de verticalité religieuse du conflit, il faut que l’Occident judéo-chrétien consulte et applique sérieusement son propre Manuel de guerre métaphysique : La Bible… De nos jours, si la stratégie militaire d’un Charles Martel paraît inadéquate, son courage de bouter les Islamistes hors de France l’est toujours.
Concernant l’espace européen, Mouammar Khadafi, guide de la Révolution libyenne, déclara à Tombouctou, le 10 avril 2006 (diffusé par Al-Jazeera) :
" Tous les peuples doivent être musulmans. Nous avons 50 millions de musulmans en Europe. Il y a des signes qui attestent qu'Allah nous accordera une grande victoire en Europe :
Sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les 50 millions de musulmans d'Europe feront de cette dernière un continent musulman. Allah mobilise la Turquie, nation musulmane, et va permettre son entrée dans l'Union européenne.
Il y aura alors 100 millions de musulmans en Europe. L'Europe subit notre prosélytisme, tout comme l'Amérique. Elles ont le choix de devenir musulmanes, ou de déclarer la guerre aux musulmans ''.
L’Europe se doit de réagir clairement contre cette guerre en pointillés, rampante, chuchotée, vociférante et explosive, fomentée par des agresseurs qui méprisent la vie humaine (de même que la leur), qui ne distinguent pas les civils des combattants et qui pratiquent d’innombrables assassinats tout en scandant des injonctions coraniques meurtrières.
Indifférents au prix de la vie, surexcités de violences illimitées, tels des hordes barbaresques, ils ont tous les attributs de l’intolérable pour susciter la révolte et le sursaut des occidentaux !
La volonté islamiste d’anéantir d’innombrables vies innocentes pour justifier sa prééminence et sa suprématie illustre la réalité pathologique de sa paranoïa, religieuse et criminogène. Cette armée de mercenaires mystiques comprend la valeur de plusieurs divisions disparates (apparemment) sous uniformes hétéroclites.
Elle se compose d’un grand nombre d’escadrons de tueurs, de commandos de légionnaires de la foi (les plus féroces) bien entraînés et aguerris ; de technocrates de la finance, de la propagande, de la désinformation et surtout, cette armée dispose d’unités suicidaires composées de chouhada (martyrs), leurs bombes humaines.
Ces islamikazes sont de pieux criminels consacrés au culte du Dieu de la Mort, l’ennemie ultime du genre humain. Ne tenant pas à célébrer solitairement leurs offices funèbres, ils s’appliquent à partager leurs « valeur suicidaire » chahidienne avec le plus grand nombre d’êtres humains infidèles.
Adeptes du néant, ils portent dans leurs esprits sous influence, une haine mortifère qui n’est autre que celle du Satan biblique. Ainsi, ils peuvent dépecer, décapiter, lapider et torturer en toute impunité morale, étant dédouanés par l’aval de la djihad au nom d’Allah.
Leur unique obsession consiste à imposer par malignité et force brutale, le rêve d’un immense empire mahométan avant la fin du temps des nations onusiennes.
En réalité, les actes barbares de leur jihad irrationnelle les démasquent de plus en plus aux yeux des nations. Ils révèlent le vrai visage d’un islamisme fataliste, désespéré de s’être égaré, en faillite d’humanité.
Cependant, que les occidentaux y prennent garde, nul diplomate ou politicien s’estimant aviser ne peut prétendre acheter la paix et la stabilité d’un tel adversaire, en déni d’humanité ; ni obtenir d’utopiques trêves, qui ne sont que leurres historiques. Cela ne ferait que précipiter une dhimmitude généralisée, sous la férule d’une archaïque et cruelle Sharia, totalement incompatible avec les Droits de l’homme civilisé.
La crainte qui se fait jour dans les populations européennes, repose sur l’obsrvation d’un demi-siècle de déficit de volonté de leurs dirigeants. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ces derniers, bâbord et tribord confondus, ont trop souvent manifestés faiblesses, démissions et défaites.
A quand le sursaut attendu ?
Etant donné la situation périlleuse dans laquelle se trouve l’Occident, les géopoliticiens, les cadres des armées, les stratèges les plus imaginatifs, devraient adjoindrent à leurs analyses les hommes de foi judéo-chrétienne…
Ils devraient se concerter ensemble dans un même Etat Major, dans un même quartier général.
Je suis persuadé que le temps est venu pour que des hommes de foi biblique soient consultés. Sans avoir le statut ou la stature des prophètes de jadis, ils connaissent l’Histoire des conflits métaphysiques antérieurs décrits dans les Ecritures. Ils sont capables de discerner les œuvres irrationnelles de l’Adversaire et d’apporter la profondeur de champ historique de leur Conseil (qui fait défaut chez les analystes militaires, si brillants soient-ils).
Les membres de cet Etat-major « élargi » auront à évaluer de concert tous les paramètres du conflit, l’usage des armes offensives et défensives à utiliser, les formes de combats, l’anticipation des ruses adverses et combattre d’une stratégie couvrant tous les aspects des combats. Ils doivent connaître le potentiel de nuisance de ces nouveaux Sarrazins salafistes ; leur nombre, leur organigramme et leurs desseins ; le recrutement par conscription de moudjahidins mystiques qu’ils peuvent délibérément puiser au sein de l’Oumma au nom d’une cause sacrée ; leurs capacités opérationnelles (technicité et moyens) de destructions partielles ou massives, la localisation de leurs agents infiltrés à tous les niveaux, leurs rapidité d’intervention et d’adaptation à toute contre-offensive...
De même, il conviendra de connaître les antécédents, les profils et la notoriété de leurs chefs et des idéologues ; de leurs tribuns charismatiques ou leurs codes de transmission. Leurs milliers de mollahs et d’oulémas pourraient-ils s’interconnecter –analogiquement- par « synapses » de versets coraniques ?
Il faudra découvrir les éminences grises méconnues de l’armée du dieu salafiste qui, chaque vendredi testent depuis des décades dans les mosquées et les madrasas, et chaque jour, dans les chancelleries, les ONG, les agences de presse des médias, le monde de la finance, le monde des hommes de l’ombre et des Instances Internationales, pour évaluer l’entendement et la capacité de réaction des occidentaux.
Patients, les islamistes observent, s’arment, s’entraînent dur et s’aguerrissent.
Sans craintes et sans relâche, ils étudient et expérimentent de nouvelles techniques de combat.
Par ailleurs, ils s’enrichissent de nouveaux trafics et peaufinent leurs stratégies.
Les Cheikhs, les mollahs et les imams (prêcheurs, recruteurs et mentors) naviguent dans l’Océan de l’Oumma et la noyautent en profondeur. Elle recèle un si grand gisement de conscrits militants, de moudjahidins, de chouhada et d’Ansar salafistes (incorruptibles partisans du Prophète)…
Jusqu’à ce qu’advint l’électrochoc du massacre de trois mille innocents, le 11 septembre 2001, il était difficile d’imaginer pour les occidentaux (et les Américains en particulier entachés d’erreurs géopolitiques et de collusions mercantiles avec leurs futurs ennemis) la puissance et la fascination criminogène qu’exerçait le fantôme de Mahomet, ainsi que le pouvoir de ses commandements djihadistes repris à la lettre.
Les sentences de ses sourates tueuses hantent depuis l’enfance les esprits adultes des assemblées soumises. C’est là un mystère effrayant relevant du Mal radical. L’ingérence de cet esprit malfaisant est inspirée par Satan (…) et ses jenouns assassins.
C’est ce même esprit du national-socialiste nazi qui imprégnait le Mein Kampf en augurant la deuxième guerre mondiale par une même engeance anti judéo-chrétienne.
Une grande question se pose de nos jours : comment libérer les mentalités européennes relativement anesthésiées depuis soixante ans ? Comment réanimer des millions d’âmes congelées ? Un électrochoc cent fois plus spectaculaire que celui du World Trade Center ?
Par ailleurs, combien de temps et de milliers de morts faudra-t-il à l’Oumma pour entreprendre de se guérir de l’empoisonnement islamiste de plus d’un milliard de ses fidèles ?
Une saine et salutaire information de la réalité du péril qui la menace, entreprise par des réformateurs, islamologues et historiens courageux, pourrait la désenvoûter.
Cela nécessitera la rééducation scolaire, religieusement réformée et politiquement humaniste, des populations musulmanes pour l’affranchir des mains des mollahs radicaux et fanatiques.
Quand aux européens, mis en demeure d’affronter une configuration conflictuelle majeure, outre une information publique objective, il ne lui resterait que l’option militaire d’une contre-offensive, par des semonces guerrières, des menaces financières effectives, une politique combative par décrets et lois d’exception intelligemment appliquées, s’appuyant sur des armées réorganisées en conséquence, privilégiant un effort d’imagination stratégique dans les Etats-majors, amenant la prise en compte de la dimension irrationnelle du conflit.
Malgré ses déboires actuels en politique intérieure et son manque de vision prospective, l’Etat d’Israël par la force de son destin singulier, et son allié Américain par son caractère humaniste et patriotique, ont le courage, l’expérience et les moyens de contrer les assauts islamistes. Bien que décriés par la plupart des nations européennes et onusiennes, déjà plus ou moins soumises et sous-influence (pétrolière notamment).
Toujours est-il qu’Israël et les USA sont en première ligne de la guerre du XXIème siècle.
Le premier par destinée et le second, repentis de ses erreurs d’avant le 11 septembre 2001, paient de leur sang et de leurs deniers le tribut des prémisses d’une confrontation totalitaire.
Néanmoins, un espoir subsiste d’éviter le grand clash de la troisième guerre mondiale.
Porteur d’une espérance inattendue, il provient d’un mouvement de musulmans éclairés allant dans le sens des Droits de l'Homme et d'un rapprochement avec le monde occidental.
En effet, ce mouvement international s’enhardit à demander (non sans risques de fatwas) un renoncement du djihad, de la dhimmitude et de la charia (codifiée par les cinq madhabs). Il n’hésite pas à parler des contradictions qui existent entre Charia et Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.
Ces musulmans éclairés ou ex-musulmans laïcisés savent que pour être civilisés et cultivés, il faut disposer d’une éducation moderne conforme. Or, n’apprendre que le Coran pas cœur n’aide pas les enfants à entrer en science et en modernité.
Les religieux de l’Islam orthodoxe s’opposent à beaucoup de choses : contre la modernité en général, contre la libération de la femme, contre toute autre éducation que la leur, contre l’évolution de leurs sociétés, contre la science, contre la liberté d’expression et d’opinion. Chaque vendredi, ils prêchent la haine, la mort et la violence à l’encontre des « infidèles ».
Tout musulman doué de moralité et de bon sens devrait se révolter contre le pouvoir des religieux. Il devrait refuser d’être sous leur contrôle et de n’être que des sujets soumis entre leurs mains. Ils préconisent de disqualifier les prêcheurs d’erreurs doctrinales, de mensonges démagogiques et de haine. En nombre croissant, ils se libèrent peu à peu de leur emprise et veulent garantir un futur à leurs enfants, sur terre, car le ciel est patient, il peut attendre…
Ce serait là quelques bons fruits du butin de la guerre au coeur de l’Oumma…
Le butin de la guerre.
A toute guerre, un butin de vainqueur, des vaincus ruinés. Notion traditionnelle ? Immorale ? Pas tout à fait si, pour les vainqueurs, le butin représente une valeur autre que de celle de l’or, de l’argent, des terres, des biens immobiliers, des esclaves, du pouvoir de dominer et se parer vaniteusement des lauriers de la gloire.
Il serait même l’antinomie du butin traditionnel des razzias perpétrées jadis à coups de cimeterres, avec la mort en prime et la dhimmitude, y compris le déshonneur et la perte de tous leurs biens, pour survivre.
Or, un verset coranique exhorte les combattants pour l’islam à mourir dans ce but :
"Que ceux qui sacrifient la vie d'ici-bas à la vie future combattent dans la voie de Dieu ; qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, nous leur donnerons une récompense généreuse". Sourate IV verset 76.
Depuis les origines, l’histoire et la grandeur des héros de l’islam militant sont glorifiées sur des bases « idéologiquement terroristes », institutionnalisées pérennes et inamovibles.
Sans avoir à remonter aux razzias du Prophètes et de ses compagnons, quatre siècles plus tard, ce principe fut établi par la secte des Assassins, fondée par Sayyidna Hasan Bin Sabbah (1034 - 1124), fils d'Ali, né à Kom, converti à la foi des Ismaéliens, surnommé "le vieux de la Montagne ".
Plus près de notre époque, dans la même filiation, il y eut la Secte des Frères Musulmans, fondée en 1928 par l’égyptien al-Ikhouan ul-Muslimine, reconduits en 1938 par Abd el-Rahman el-Banna (grand-père de l’actuel Tariq Ramadan) avec son fameux « Jihad » qui devint « L’industrie de la mort ». Un véritable culte s’ensuivit qualifié de martyrologie idéale pour la confrérie fascisante des « Troupes de Dieu » :
« Dieu donne à une nation qui perfectionne l’industrie de la mort et qui sait mourir noblement, une vie fière en ce monde et la grâce éternelle dans la vie future ».
Par la suite il y eut les Factions du Hezbollah chiite fondamentaliste, puis le Fatah (groupe terroriste créé en 1957 par des Palestiniens en exil au Koweït, avec Yasser Arafat à sa tête). Le mouvement concurrentiel du Hamas vint de l'Al-Moujamma al-Islami, créé en Israël, en 1978, par le Cheikh Ahmed Yassine, repris par Harakat al-muqawama al-Islamiya, en 1987. Ensuite ce fut Al Qaeda ("la base") datant de 1988. Ce dernier puisa son idéologie de la Secte des Frères Musulmans préconisant le grand djihad Islamique.
Ses Factions sont formées du Bataillon Al-Aksa (Q.G. implanté en Jordanie) ; du Djihad Islamique Irakien (mouvement terroriste chiite, très actif dans le sud de l'Irak, parrainé et financé par les services secrets iraniens pour déstabiliser le gouvernement irakien) ; le Djihad Islamique Libanais avec Q.G. à Douris au Liban ; l’Escadron Djihad Islamique (assimilée à l'organisation du Fatah et Q.G. à Bagdad) ; la Faction Cheikh Obeid Al-Aziz Oda (Q.G. à Gaza), soutenue par l’Iran et la Syrie ; ainsi que la Faction Ahmed Mohana, dont le Q.G. se trouve en Syrie et en Egypte (2)
En rapport avec la notion de butin spirituel précédemment amorcée, celui-ci pourrait s’appliquer aux antagonismes contemporains, tels que celui des islamistes guerroyants contre les occidentaux. En effet, selon la Bible, voici l’enseignement qui en découle :
« C’était sur le butin pris à la guerre qu’ils les avaient consacrés pour l’entretien de la maison de l’Eternel » (1Chro. 26 :27).
En langage clair, la « maison de Dieu » s’édifie et s’entretien avec le produit de nos conflits, de nos luttes, de nos épreuves et de nos victoires sur nos adversités. Autrement dit sur un plan métaphysique, il y a un combat de la foi judéo-chrétienne face aux épreuves de la vie, d’une part, et l’Ijtihad des musulmans, qui serait un effort individuel d’interprétation des préceptes religieux chargé d’édifier de fidèle.
Cette pratique est tout à fait distincte de celle du jihad guerrier à la gloire d’Allah.
De même que Dieu est « Esprit », la « maison spirituelle » biblique est une métaphorique illustration représentée par le peuple de ses fidèles ancrés dans la foi. Toute personne animée d’espérance en Dieu est une pierre vivante de l’édifice spirituel qui la compose.
Analogiquement, quiconque est inspiré d’une conviction d’honnête justice (par exemple) est une pierre vivante du corps social, national et patriotique, par son combat pour la liberté des siens et son pays. Autrement dit, sur le plan d’une réalité citoyenne, le butin citoyen de ses actes de bravoure fait de ce combattant une pierre vivante honorable.
Sur le plan ontologique, le principe du combat judéo-chrétien révèle le butin spirituel de chaque combattant de la foi, contraint à guerroyer. Il doit alors se revêtir des armes de l’esprit, ce qui lui est explicitement recommandé dans une lettre de Paul aux Ephésiens :
« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu » (chap. 6 : 11à 17).
Il en est de même sur le plan d’une réalité « terre à terre » des affrontements d’hommes, des luttes défensives et offensives, entreprises avec courage. Un butin matérialisé (médailles, distinctions, avancements est autres reconnaissances de ses actes) sera la gratification pour le devoir accompli, avec la reconnaissance des siens et de son pays.
Lors d’une bataille à risques encourus, des actes héroïques à l’épreuve du feu (ou par ses écrits, ses communications médiatiques courageuses), chacun peut prendre la mesure de sa force de caractère, de la fermeté de ses convictions d’équité et d’éthique, de sa valeur de courage et de résistance. Par là même, il s’enrichit intimement et contribue à l’édification de sa propre maison humaine en ayant mis à l’abri sa famille et sa postérité.
Il convient donc de distinguer un butin « profane » et un butin « spirituel », des butins islamistes, de mercenaires, de pillards et de criminels assoiffés de convoitises.
Pour conclure cette réflexion ancienne de plusieurs millénaires, la Torah dit avec précision :
« Et j’ai établi un lieu à mon peuple Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui, et ne sera plus agité ; et les fils d’iniquité ne le consumeront plus comme au commencement, et depuis les jours où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je subjuguerai tous tes ennemis ; et je t’annonce que l’Eternel te bâtira une maison ». (1 Chro 17 : 9-10).
Cette citation peut susciter de nombreuses réflexions, notamment pour nos amis israéliens à l’égard de leurs autorités politiques décevantes, de leurs intellectuels anti-sionistes et de leurs journalistes désinformateurs lorsqu’ils agissent en hors la foi de leurs pères. Elle s’adresse aux juifs en général, mais aussi aux amis qui s’y associent tels que d’innombrables judéo-chrétiens (dont je suis) en paroles et en actes.
De même, aux amis musulmans engagés dans le courageux combat de la réformation de l’islam. Je leur rappelle volontiers cette autre parole de Dieu dite par son prophète Esaïe (Chap.19. 23-24) pour les fortifier :
«Le temps viendra où j’unirai l’Égypte, l’Assyrie (représentant les nations arabes entourant Israël) et Israël. Ils feront une alliance ensemble... et je dirai, Bénis soient l’Égypte mon peuple et l’Assyrie, oeuvre de mes mains, Israël mon héritage. Et je ferai d’eux ensemble une bénédiction sur la terre ».
François Celier, 1 juin 2007
(1) Ecrivain. Scénariste. Conférencier. Converti au judéo-christianisme en 1972. Pasteur/Evangéliste depuis 1976. Fondateur du mouvement Friends of Jesus the Jew. Essai : Le choc des religions (2005) Ed. Presses de la Renaissance. Roman « Pieds nus dans les étoiles » France-Europe Editions.
(2) D’après Charles-Emmanuel Guérin, Analyste Stratégique - Consultant – Officier de Sécurité, dont j’ai trouvé opportun son complément informatif :
«Les islamistes du monde entier ont tous quelque chose, avec seulement des différences mineures. Certains luttent pour la radicalisation de l'Islam dans un pays donné (GSPC en Algérie, Tribunaux islamiques en Somalie, etc.), d'autre pour créer un État musulman au profit d'un autre pays (Liban, Phillipinnes, Tchéchénie, Érythrée, Israël, Kosovo, etc.), alors que d'autres luttent pour le rétablissement de l'empire islamique (Al-Qaïda, Frères musulmans, parti Baath, etc.).
Les buts qui viennent juste d'êtres mentionnés sont leurs objectifs à cours terme.
Leur objectif à long terme, lui, est le même pour tous : soumettre la terre à l'Islam et anéantir toutes les autres croyances.
Des moudjahidins soudanais ont été retrouvés aussi loin que l'Algérie, la Bosnie, la Tchéchénie et l'Afghanistan. Des moudjahidins « palestiniens » ont été capturés au Kosovo, des moudjahidins détenant des passeports français en Afghanistan, des moudjahidins détenant des passeports britanniques en Irak, et des moudjahidins détenant des passeports états-uniens en Somalie.
Des djihadistes iraniens opèrent au Liban et des djihadistes syriens font de même en Irak.
Nous regardons toutes ces guerres comme des conflits séparés, mais eux, ils les regardent comme les différents fronts d'une guerre sainte globale ».
Rédigé par : François Celier | 04 juin 2007 à 16:55
Guerre et butin de guerre
© Chronique de la guerre métaphysique
François Celier (1)
Le sujet de cette chronique fait suite à mes réflexions scénaristiques antérieures de politique-fiction concernant « Les dhimmis de demain ».
L’islamisme ayant déclaré la guerre à l’Occident le 11 septembre 2001, ce dernier est amené à le combattre sur tous les fronts, à connaître la force agressive et protéiforme de ces nombreux groupes de soldats de Dieu militants et radicaux qui essaiment le monde.
Par ailleurs, les populations occidentales, déclarées infidèles (les kafirs), ne doivent pas ignorer que cette jihad islamique est également déclarée à tous les musulmans réticents à cette idéologie guerrière puisée dans le coran.
En fait, cet assaut simultané fait partie d’une stratégie globale d’intimidation et de chantages, exercé sur les pays occidentaux tout autant qu’à l’immense communauté des croyants mahométans qui forment l’Oumma (1milliard 200 millions de musulmans).
L’objectif étant d’affaiblir ces deux populations, d’une part celle de soumettre la civilisation judéo-chrétienne et d’autre part, d’entraîner une partie de l’Oumma dans la grande djihad.
Il faut savoir qu’environ dix pour cent de celle-ci représenterait 120 millions de moudjahidins réservistes dévoués aux armées islamistes.
La stratégie de ce vaste dessein militaire dirigé contre l’Occident des mécréants et le monde des musulmans lambda, passif ou pusillanime, est celui des super croyants islamistes (ce qui reflète les conflits de la fitna ou lutte intra musulmane).
Il est temps que l’ensemble de l’Occident prenne cette réalité en compte, d’oublier les périphrases diplomatiques et les langages d’esquive hypocritement biaisés.
Il est temps de parler ouvertement en termes de géostratégie militaires.
Nous sommes en guerre.
Cette attaque islamiste dite « Guerre Sainte » millésimée, qui se répète d’âge en âge, prend source et inspiration dans le Haut Moyen-Âge. Elle est puissamment réactualisée de nos jours avec l’ajout des techniques de la mort industrielle. C’est d’ailleurs l’un des sombres talents qu’il faut reconnaître aux leaders islamistes : répandre le culte de la mort comme thérapie extrême des frustrations et des haines accumulées au XXème, permettant de surcroît l’assouvissement de toutes les convoitises.
Ce talent s’exerce selon l’expérience ancestrale des razzias d’antan, réadaptées au goût du jour. Il s’agit d’appliquer quelques principes simples : commerce des armes pour tuer ; de fausses trêves pour tromper, de la drogue pour annihiler ; du terrorisme pour soumettre ; de l’engrossement des étrangères (dont les fils deviennent musulmans) pour supplanter les infidèles et, par-dessus tout, promouvoir l’art de la tromperie.
A ce propos, la Bible nous rappelle que le père du mensonge se nomme le diable.
Fanatiques tueurs au nom d’un Allah qui les dédouane, les islamistes sont d’habiles exploitants de la crédulité, de l’ignorance et de l’amollissement de leurs adversaires.
Ils usent de l’art de la ruse et du double langage, recommandé dans leur Manuel de guerre coranique.
Leurs idéologues cultivés, mais peu compétents en sciences et en technologie, savent piller le savoir faire des occidentaux. Enrichis d’une manne « sulfureuse » d’hydrocarbure, ils troquent leurs millions de barils de pétrole qui jaillissent de leurs déserts arides contre des armes conventionnelles toujours plus sophistiquées créés par leurs naïfs et avides vendeurs occidentaux. Le temps les pressant, ils s’acharnent à acquérir, quel qu’en soit le prix, des armes de destructions massives, y compris thermonucléaires.
Pillards et usurpateurs ils furent, pillards et imposteurs ils demeurent, avec l’assentiment scripturaire de leur Dieu des déserts d’Arabie et la caution de l’exemplarité du Prophète.
Etant donné le caractère de verticalité religieuse du conflit, il faut que l’Occident judéo-chrétien consulte et applique sérieusement son propre Manuel de guerre métaphysique : La Bible… De nos jours, si la stratégie militaire d’un Charles Martel paraît inadéquate, son courage de bouter les Islamistes hors de France l’est toujours.
Concernant l’espace européen, Mouammar Khadafi, guide de la Révolution libyenne, déclara à Tombouctou, le 10 avril 2006 (diffusé par Al-Jazeera) :
" Tous les peuples doivent être musulmans. Nous avons 50 millions de musulmans en Europe. Il y a des signes qui attestent qu'Allah nous accordera une grande victoire en Europe :
Sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les 50 millions de musulmans d'Europe feront de cette dernière un continent musulman. Allah mobilise la Turquie, nation musulmane, et va permettre son entrée dans l'Union européenne.
Il y aura alors 100 millions de musulmans en Europe. L'Europe subit notre prosélytisme, tout comme l'Amérique. Elles ont le choix de devenir musulmanes, ou de déclarer la guerre aux musulmans ''.
L’Europe se doit de réagir clairement contre cette guerre en pointillés, rampante, chuchotée, vociférante et explosive, fomentée par des agresseurs qui méprisent la vie humaine (de même que la leur), qui ne distinguent pas les civils des combattants et qui pratiquent d’innombrables assassinats tout en scandant des injonctions coraniques meurtrières.
Indifférents au prix de la vie, surexcités de violences illimitées, tels des hordes barbaresques, ils ont tous les attributs de l’intolérable pour susciter la révolte et le sursaut des occidentaux !
La volonté islamiste d’anéantir d’innombrables vies innocentes pour justifier sa prééminence et sa suprématie illustre la réalité pathologique de sa paranoïa, religieuse et criminogène. Cette armée de mercenaires mystiques comprend la valeur de plusieurs divisions disparates (apparemment) sous uniformes hétéroclites.
Elle se compose d’un grand nombre d’escadrons de tueurs, de commandos de légionnaires de la foi (les plus féroces) bien entraînés et aguerris ; de technocrates de la finance, de la propagande, de la désinformation et surtout, cette armée dispose d’unités suicidaires composées de chouhada (martyrs), leurs bombes humaines.
Ces islamikazes sont de pieux criminels consacrés au culte du Dieu de la Mort, l’ennemie ultime du genre humain. Ne tenant pas à célébrer solitairement leurs offices funèbres, ils s’appliquent à partager leurs « valeur suicidaire » chahidienne avec le plus grand nombre d’êtres humains infidèles.
Adeptes du néant, ils portent dans leurs esprits sous influence, une haine mortifère qui n’est autre que celle du Satan biblique. Ainsi, ils peuvent dépecer, décapiter, lapider et torturer en toute impunité morale, étant dédouanés par l’aval de la djihad au nom d’Allah.
Leur unique obsession consiste à imposer par malignité et force brutale, le rêve d’un immense empire mahométan avant la fin du temps des nations onusiennes.
En réalité, les actes barbares de leur jihad irrationnelle les démasquent de plus en plus aux yeux des nations. Ils révèlent le vrai visage d’un islamisme fataliste, désespéré de s’être égaré, en faillite d’humanité.
Cependant, que les occidentaux y prennent garde, nul diplomate ou politicien s’estimant aviser ne peut prétendre acheter la paix et la stabilité d’un tel adversaire, en déni d’humanité ; ni obtenir d’utopiques trêves, qui ne sont que leurres historiques. Cela ne ferait que précipiter une dhimmitude généralisée, sous la férule d’une archaïque et cruelle Sharia, totalement incompatible avec les Droits de l’homme civilisé.
La crainte qui se fait jour dans les populations européennes, repose sur l’obsrvation d’un demi-siècle de déficit de volonté de leurs dirigeants. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ces derniers, bâbord et tribord confondus, ont trop souvent manifestés faiblesses, démissions et défaites.
A quand le sursaut attendu ?
Etant donné la situation périlleuse dans laquelle se trouve l’Occident, les géopoliticiens, les cadres des armées, les stratèges les plus imaginatifs, devraient adjoindrent à leurs analyses les hommes de foi judéo-chrétienne…
Ils devraient se concerter ensemble dans un même Etat Major, dans un même quartier général.
Je suis persuadé que le temps est venu pour que des hommes de foi biblique soient consultés. Sans avoir le statut ou la stature des prophètes de jadis, ils connaissent l’Histoire des conflits métaphysiques antérieurs décrits dans les Ecritures. Ils sont capables de discerner les œuvres irrationnelles de l’Adversaire et d’apporter la profondeur de champ historique de leur Conseil (qui fait défaut chez les analystes militaires, si brillants soient-ils).
Les membres de cet Etat-major « élargi » auront à évaluer de concert tous les paramètres du conflit, l’usage des armes offensives et défensives à utiliser, les formes de combats, l’anticipation des ruses adverses et combattre d’une stratégie couvrant tous les aspects des combats. Ils doivent connaître le potentiel de nuisance de ces nouveaux Sarrazins salafistes ; leur nombre, leur organigramme et leurs desseins ; le recrutement par conscription de moudjahidins mystiques qu’ils peuvent délibérément puiser au sein de l’Oumma au nom d’une cause sacrée ; leurs capacités opérationnelles (technicité et moyens) de destructions partielles ou massives, la localisation de leurs agents infiltrés à tous les niveaux, leurs rapidité d’intervention et d’adaptation à toute contre-offensive...
De même, il conviendra de connaître les antécédents, les profils et la notoriété de leurs chefs et des idéologues ; de leurs tribuns charismatiques ou leurs codes de transmission. Leurs milliers de mollahs et d’oulémas pourraient-ils s’interconnecter –analogiquement- par « synapses » de versets coraniques ?
Il faudra découvrir les éminences grises méconnues de l’armée du dieu salafiste qui, chaque vendredi testent depuis des décades dans les mosquées et les madrasas, et chaque jour, dans les chancelleries, les ONG, les agences de presse des médias, le monde de la finance, le monde des hommes de l’ombre et des Instances Internationales, pour évaluer l’entendement et la capacité de réaction des occidentaux.
Patients, les islamistes observent, s’arment, s’entraînent dur et s’aguerrissent.
Sans craintes et sans relâche, ils étudient et expérimentent de nouvelles techniques de combat.
Par ailleurs, ils s’enrichissent de nouveaux trafics et peaufinent leurs stratégies.
Les Cheikhs, les mollahs et les imams (prêcheurs, recruteurs et mentors) naviguent dans l’Océan de l’Oumma et la noyautent en profondeur. Elle recèle un si grand gisement de conscrits militants, de moudjahidins, de chouhada et d’Ansar salafistes (incorruptibles partisans du Prophète)…
Jusqu’à ce qu’advint l’électrochoc du massacre de trois mille innocents, le 11 septembre 2001, il était difficile d’imaginer pour les occidentaux (et les Américains en particulier entachés d’erreurs géopolitiques et de collusions mercantiles avec leurs futurs ennemis) la puissance et la fascination criminogène qu’exerçait le fantôme de Mahomet, ainsi que le pouvoir de ses commandements djihadistes repris à la lettre.
Les sentences de ses sourates tueuses hantent depuis l’enfance les esprits adultes des assemblées soumises. C’est là un mystère effrayant relevant du Mal radical. L’ingérence de cet esprit malfaisant est inspirée par Satan (…) et ses jenouns assassins.
C’est ce même esprit du national-socialiste nazi qui imprégnait le Mein Kampf en augurant la deuxième guerre mondiale par une même engeance anti judéo-chrétienne.
Une grande question se pose de nos jours : comment libérer les mentalités européennes relativement anesthésiées depuis soixante ans ? Comment réanimer des millions d’âmes congelées ? Un électrochoc cent fois plus spectaculaire que celui du World Trade Center ?
Par ailleurs, combien de temps et de milliers de morts faudra-t-il à l’Oumma pour entreprendre de se guérir de l’empoisonnement islamiste de plus d’un milliard de ses fidèles ?
Une saine et salutaire information de la réalité du péril qui la menace, entreprise par des réformateurs, islamologues et historiens courageux, pourrait la désenvoûter.
Cela nécessitera la rééducation scolaire, religieusement réformée et politiquement humaniste, des populations musulmanes pour l’affranchir des mains des mollahs radicaux et fanatiques.
Quand aux européens, mis en demeure d’affronter une configuration conflictuelle majeure, outre une information publique objective, il ne lui resterait que l’option militaire d’une contre-offensive, par des semonces guerrières, des menaces financières effectives, une politique combative par décrets et lois d’exception intelligemment appliquées, s’appuyant sur des armées réorganisées en conséquence, privilégiant un effort d’imagination stratégique dans les Etats-majors, amenant la prise en compte de la dimension irrationnelle du conflit.
Malgré ses déboires actuels en politique intérieure et son manque de vision prospective, l’Etat d’Israël par la force de son destin singulier, et son allié Américain par son caractère humaniste et patriotique, ont le courage, l’expérience et les moyens de contrer les assauts islamistes. Bien que décriés par la plupart des nations européennes et onusiennes, déjà plus ou moins soumises et sous-influence (pétrolière notamment).
Toujours est-il qu’Israël et les USA sont en première ligne de la guerre du XXIème siècle.
Le premier par destinée et le second, repentis de ses erreurs d’avant le 11 septembre 2001, paient de leur sang et de leurs deniers le tribut des prémisses d’une confrontation totalitaire.
Néanmoins, un espoir subsiste d’éviter le grand clash de la troisième guerre mondiale.
Porteur d’une espérance inattendue, il provient d’un mouvement de musulmans éclairés allant dans le sens des Droits de l'Homme et d'un rapprochement avec le monde occidental.
En effet, ce mouvement international s’enhardit à demander (non sans risques de fatwas) un renoncement du djihad, de la dhimmitude et de la charia (codifiée par les cinq madhabs). Il n’hésite pas à parler des contradictions qui existent entre Charia et Déclaration des Droits de l’Homme de 1948.
Ces musulmans éclairés ou ex-musulmans laïcisés savent que pour être civilisés et cultivés, il faut disposer d’une éducation moderne conforme. Or, n’apprendre que le Coran pas cœur n’aide pas les enfants à entrer en science et en modernité.
Les religieux de l’Islam orthodoxe s’opposent à beaucoup de choses : contre la modernité en général, contre la libération de la femme, contre toute autre éducation que la leur, contre l’évolution de leurs sociétés, contre la science, contre la liberté d’expression et d’opinion. Chaque vendredi, ils prêchent la haine, la mort et la violence à l’encontre des « infidèles ».
Tout musulman doué de moralité et de bon sens devrait se révolter contre le pouvoir des religieux. Il devrait refuser d’être sous leur contrôle et de n’être que des sujets soumis entre leurs mains. Ils préconisent de disqualifier les prêcheurs d’erreurs doctrinales, de mensonges démagogiques et de haine. En nombre croissant, ils se libèrent peu à peu de leur emprise et veulent garantir un futur à leurs enfants, sur terre, car le ciel est patient, il peut attendre…
Ce serait là quelques bons fruits du butin de la guerre au coeur de l’Oumma…
Le butin de la guerre.
A toute guerre, un butin de vainqueur, des vaincus ruinés. Notion traditionnelle ? Immorale ? Pas tout à fait si, pour les vainqueurs, le butin représente une valeur autre que de celle de l’or, de l’argent, des terres, des biens immobiliers, des esclaves, du pouvoir de dominer et se parer vaniteusement des lauriers de la gloire.
Il serait même l’antinomie du butin traditionnel des razzias perpétrées jadis à coups de cimeterres, avec la mort en prime et la dhimmitude, y compris le déshonneur et la perte de tous leurs biens, pour survivre.
Or, un verset coranique exhorte les combattants pour l’islam à mourir dans ce but :
"Que ceux qui sacrifient la vie d'ici-bas à la vie future combattent dans la voie de Dieu ; qu'ils succombent ou qu'ils soient vainqueurs, nous leur donnerons une récompense généreuse". Sourate IV verset 76.
Depuis les origines, l’histoire et la grandeur des héros de l’islam militant sont glorifiées sur des bases « idéologiquement terroristes », institutionnalisées pérennes et inamovibles.
Sans avoir à remonter aux razzias du Prophètes et de ses compagnons, quatre siècles plus tard, ce principe fut établi par la secte des Assassins, fondée par Sayyidna Hasan Bin Sabbah (1034 - 1124), fils d'Ali, né à Kom, converti à la foi des Ismaéliens, surnommé "le vieux de la Montagne ".
Plus près de notre époque, dans la même filiation, il y eut la Secte des Frères Musulmans, fondée en 1928 par l’égyptien al-Ikhouan ul-Muslimine, reconduits en 1938 par Abd el-Rahman el-Banna (grand-père de l’actuel Tariq Ramadan) avec son fameux « Jihad » qui devint « L’industrie de la mort ». Un véritable culte s’ensuivit qualifié de martyrologie idéale pour la confrérie fascisante des « Troupes de Dieu » :
« Dieu donne à une nation qui perfectionne l’industrie de la mort et qui sait mourir noblement, une vie fière en ce monde et la grâce éternelle dans la vie future ».
Par la suite il y eut les Factions du Hezbollah chiite fondamentaliste, puis le Fatah (groupe terroriste créé en 1957 par des Palestiniens en exil au Koweït, avec Yasser Arafat à sa tête). Le mouvement concurrentiel du Hamas vint de l'Al-Moujamma al-Islami, créé en Israël, en 1978, par le Cheikh Ahmed Yassine, repris par Harakat al-muqawama al-Islamiya, en 1987. Ensuite ce fut Al Qaeda ("la base") datant de 1988. Ce dernier puisa son idéologie de la Secte des Frères Musulmans préconisant le grand djihad Islamique.
Ses Factions sont formées du Bataillon Al-Aksa (Q.G. implanté en Jordanie) ; du Djihad Islamique Irakien (mouvement terroriste chiite, très actif dans le sud de l'Irak, parrainé et financé par les services secrets iraniens pour déstabiliser le gouvernement irakien) ; le Djihad Islamique Libanais avec Q.G. à Douris au Liban ; l’Escadron Djihad Islamique (assimilée à l'organisation du Fatah et Q.G. à Bagdad) ; la Faction Cheikh Obeid Al-Aziz Oda (Q.G. à Gaza), soutenue par l’Iran et la Syrie ; ainsi que la Faction Ahmed Mohana, dont le Q.G. se trouve en Syrie et en Egypte (2)
En rapport avec la notion de butin spirituel précédemment amorcée, celui-ci pourrait s’appliquer aux antagonismes contemporains, tels que celui des islamistes guerroyants contre les occidentaux. En effet, selon la Bible, voici l’enseignement qui en découle :
« C’était sur le butin pris à la guerre qu’ils les avaient consacrés pour l’entretien de la maison de l’Eternel » (1Chro. 26 :27).
En langage clair, la « maison de Dieu » s’édifie et s’entretien avec le produit de nos conflits, de nos luttes, de nos épreuves et de nos victoires sur nos adversités. Autrement dit sur un plan métaphysique, il y a un combat de la foi judéo-chrétienne face aux épreuves de la vie, d’une part, et l’Ijtihad des musulmans, qui serait un effort individuel d’interprétation des préceptes religieux chargé d’édifier de fidèle.
Cette pratique est tout à fait distincte de celle du jihad guerrier à la gloire d’Allah.
De même que Dieu est « Esprit », la « maison spirituelle » biblique est une métaphorique illustration représentée par le peuple de ses fidèles ancrés dans la foi. Toute personne animée d’espérance en Dieu est une pierre vivante de l’édifice spirituel qui la compose.
Analogiquement, quiconque est inspiré d’une conviction d’honnête justice (par exemple) est une pierre vivante du corps social, national et patriotique, par son combat pour la liberté des siens et son pays. Autrement dit, sur le plan d’une réalité citoyenne, le butin citoyen de ses actes de bravoure fait de ce combattant une pierre vivante honorable.
Sur le plan ontologique, le principe du combat judéo-chrétien révèle le butin spirituel de chaque combattant de la foi, contraint à guerroyer. Il doit alors se revêtir des armes de l’esprit, ce qui lui est explicitement recommandé dans une lettre de Paul aux Ephésiens :
« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu » (chap. 6 : 11à 17).
Il en est de même sur le plan d’une réalité « terre à terre » des affrontements d’hommes, des luttes défensives et offensives, entreprises avec courage. Un butin matérialisé (médailles, distinctions, avancements est autres reconnaissances de ses actes) sera la gratification pour le devoir accompli, avec la reconnaissance des siens et de son pays.
Lors d’une bataille à risques encourus, des actes héroïques à l’épreuve du feu (ou par ses écrits, ses communications médiatiques courageuses), chacun peut prendre la mesure de sa force de caractère, de la fermeté de ses convictions d’équité et d’éthique, de sa valeur de courage et de résistance. Par là même, il s’enrichit intimement et contribue à l’édification de sa propre maison humaine en ayant mis à l’abri sa famille et sa postérité.
Il convient donc de distinguer un butin « profane » et un butin « spirituel », des butins islamistes, de mercenaires, de pillards et de criminels assoiffés de convoitises.
Pour conclure cette réflexion ancienne de plusieurs millénaires, la Torah dit avec précision :
« Et j’ai établi un lieu à mon peuple Israël, et je le planterai, et il habitera chez lui, et ne sera plus agité ; et les fils d’iniquité ne le consumeront plus comme au commencement, et depuis les jours où j’ai établi des juges sur mon peuple Israël. Et je subjuguerai tous tes ennemis ; et je t’annonce que l’Eternel te bâtira une maison ». (1 Chro 17 : 9-10).
Cette citation peut susciter de nombreuses réflexions, notamment pour nos amis israéliens à l’égard de leurs autorités politiques décevantes, de leurs intellectuels anti-sionistes et de leurs journalistes désinformateurs lorsqu’ils agissent en hors la foi de leurs pères. Elle s’adresse aux juifs en général, mais aussi aux amis qui s’y associent tels que d’innombrables judéo-chrétiens (dont je suis) en paroles et en actes.
De même, aux amis musulmans engagés dans le courageux combat de la réformation de l’islam. Je leur rappelle volontiers cette autre parole de Dieu dite par son prophète Esaïe (Chap.19. 23-24) pour les fortifier :
«Le temps viendra où j’unirai l’Égypte, l’Assyrie (représentant les nations arabes entourant Israël) et Israël. Ils feront une alliance ensemble... et je dirai, Bénis soient l’Égypte mon peuple et l’Assyrie, oeuvre de mes mains, Israël mon héritage. Et je ferai d’eux ensemble une bénédiction sur la terre ».
François Celier, 1 juin 2007
(1) Ecrivain. Scénariste. Conférencier. Converti au judéo-christianisme en 1972. Pasteur/Evangéliste depuis 1976. Fondateur du mouvement Friends of Jesus the Jew. Essai : Le choc des religions (2005) Ed. Presses de la Renaissance. Roman « Pieds nus dans les étoiles » France-Europe Editions.
(2) D’après Charles-Emmanuel Guérin, Analyste Stratégique - Consultant – Officier de Sécurité, dont j’ai trouvé opportun son complément informatif :
«Les islamistes du monde entier ont tous quelque chose, avec seulement des différences mineures. Certains luttent pour la radicalisation de l'Islam dans un pays donné (GSPC en Algérie, Tribunaux islamiques en Somalie, etc.), d'autre pour créer un État musulman au profit d'un autre pays (Liban, Phillipinnes, Tchéchénie, Érythrée, Israël, Kosovo, etc.), alors que d'autres luttent pour le rétablissement de l'empire islamique (Al-Qaïda, Frères musulmans, parti Baath, etc.).
Les buts qui viennent juste d'êtres mentionnés sont leurs objectifs à cours terme.
Leur objectif à long terme, lui, est le même pour tous : soumettre la terre à l'Islam et anéantir toutes les autres croyances.
Des moudjahidins soudanais ont été retrouvés aussi loin que l'Algérie, la Bosnie, la Tchéchénie et l'Afghanistan. Des moudjahidins « palestiniens » ont été capturés au Kosovo, des moudjahidins détenant des passeports français en Afghanistan, des moudjahidins détenant des passeports britanniques en Irak, et des moudjahidins détenant des passeports états-uniens en Somalie.
Des djihadistes iraniens opèrent au Liban et des djihadistes syriens font de même en Irak.
Nous regardons toutes ces guerres comme des conflits séparés, mais eux, ils les regardent comme les différents fronts d'une guerre sainte globale ».
Rédigé par : François Celier | 04 juin 2007 à 16:55